Du 16 au 27 novembre 2025 s’est tenue sur la BA 118 de Mont-de-Marsan la huitième édition de l’exercice franco-indien Garuda. Chaque édition se déroule en alternance en Inde ou en France. La première édition, en 2003, se tint sur la base aérienne de Gwalior et mobilisa, côté français, un détachement de Mirage 2000-5F. En 2005, sur la BA 125 d’Istres, les Indiens rendirent la pareille avec un détachement de Su-30K Flanker, qui ne passa pas inaperçu. Une autre édition se tint sur la grande base du Sud-Est de la France, puis, depuis 2019, c’est la base landaise qui accueille cet entraînement.
Garuda VIII
Pour cette édition, la force aérienne indienne avait dépêché six Su-30MKI-3 du 15 Squadron, habituellement stationné sur la base aérienne de Sirsa, dans l’État du Haryana, au nord-ouest de l’Inde. Pour le lointain déploiement sur un autre continent de ce gros dispositif, la Bharatiya Vayu Sena mobilisa trois C-17A ainsi que deux Il-78M. Il est à noter que cette version du Flanker est la version indienne la plus évoluée du Su-30MKI ; elle peut notamment emporter le monstrueux missile BrahMos-A. En France, les appareils volaient sans aucun armement. Pour accommoder ce déploiement de six avions durant deux semaines, environ 120 personnels furent nécessaires.
Côté français, les principales forces en présence étaient les Rafale des différents escadrons de Mont-de-Marsan. Mais d’autres moyens, périphériques à cette base, étaient sollicités pour mettre en œuvre les différents scénarios. Cela allait des A330 MRTT et autres E-3F, en passant par le Reaper ou même le SR22.
Côté français, les principales forces en présence étaient les Rafale des différents escadrons de Mont-de-Marsan. Mais d’autres moyens, périphériques à cette base, étaient sollicités pour mettre en œuvre les différents scénarios. Cela allait des A330 MRTT et autres E-3F, en passant par le Reaper ou même le SR22.
Un exercice en deux phases
Cette édition de Garuda s’est articulée en deux phases distinctes. La première semaine fut axée sur le dogfight au-dessus des zones d’entraînement habituelles. Ces combats rapprochés se déroulaient selon des formats classiques : 1 contre 1 ou 2 contre 1. Pour les participants, la mission du matin comportait aussi systématiquement un volet ravitaillement en vol auprès des A330 MRTT de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Les chasseurs français, quant à eux, ravitaillaient également sur des A400M Atlas. Les Sukhoï n’étaient pas aptes à le faire sur le gros quadrimoteur de transport. Il se dit que, peut-être, dans le futur, les Su-30 pourraient ouvrir ce domaine en collaboration avec la DGA Essais en vol…
La seconde semaine offrit des scénarios bien plus élaborés, avec notamment des engagements systématiquement en BVR (Beyond Visual Range). Les missions offensives consistaient en la protection d’aéronefs de haute valeur tactique, à la réalisation de SWEEP (destruction des moyens aériens ennemis en avant-ligne), ou encore à assurer la sécurité d’aéronefs évoluant lentement. Les missions défensives, quant à elles, s’axaient sur des CAP (Combat Air Patrol) de longue durée, ou encore sur l’attaque d’hélicoptères.
La seconde semaine offrit des scénarios bien plus élaborés, avec notamment des engagements systématiquement en BVR (Beyond Visual Range). Les missions offensives consistaient en la protection d’aéronefs de haute valeur tactique, à la réalisation de SWEEP (destruction des moyens aériens ennemis en avant-ligne), ou encore à assurer la sécurité d’aéronefs évoluant lentement. Les missions défensives, quant à elles, s’axaient sur des CAP (Combat Air Patrol) de longue durée, ou encore sur l’attaque d’hélicoptères.
Une coopération promise à un bel avenir
Comme le rappelait l’ambassadeur d’Inde en France, les relations entre ces deux grandes démocraties sont anciennes et, dans le domaine militaire, naquirent dès les années 1950 avec la livraison de MD 450 Ouragan. Cette relation spéciale se poursuit encore aujourd’hui avec le Rafale, appelé à devenir au fil des ans l’un des principaux avions de combat de la force aérienne indienne. Pour cette dernière, il est à noter que l’année 2025 a marqué une présence accrue de ses avions dans des exercices européens tels qu’Iniochios en Grèce, Ocean Sky en Espagne et, bien sûr, Garuda à Mont-de-Marsan. Pour chacun de ces événements, ce furent des Su-30 Flanker qui se déplacèrent : sûrement une vraie plus-value pour les armées otaniennes, qui en apprirent un peu plus sur un avion qui pourrait un jour être leur ennemi, mais aussi un réel intérêt pour les Indiens, qui affrontèrent de la même manière des matériels que l’on peut retrouver chez leurs voisins régionaux.
Su-30MKI-3 Flanker / SB057
Su-30MKI-3 / SB199
Rafale C / 102 / 30-EF
Su-30MKI-3 Flanker / SB155
Su-30MKI-3 Flanker / SB213
Su-30MKI-3 Flanker / SB199
Su-30MKI-3 Flanker / SB057
Rafale C / 126 / 30-GE
Su-30MKI-3 Flanker / SB199
Rafale C / 167 / 30-VT
Su-30MKI-3 Flanker
Su-30MKI-3 Flanker / SB133
Su-30MKI-3 Flanker / SB330
Su-30MKI-3 Flanker
Rafale C / 102 / 30-EF
C-17A Globemaster III / CB-8008
Su-30MKI-3 Flanker / SB330
C-17A Globemaster III / CB-8002
Su-30MKI-3 Flanker